Quelles conséquences de la régulation de l’IA pour nos entreprises ?
Cet article analyse les enjeux de la nouvelle réglementation européenne sur l’intelligence artificielle (IA Act) adoptée en mars 2024. Bien que visant principalement à protéger les droits des citoyens, cette législation extraterritoriale aura des répercussions importantes sur la productivité des entreprises, notamment celles opérant en dehors de l’UE. L’auteure s’inquiète des “effets Bruxelles” que pourrait engendrer cette réglementation, tout en soulignant les différentes approches adoptées par les États-Unis, la Chine et l’Europe en matière de régulation de l’IA.
Points clés
- L’IA Act, adopté en mars 2024, est une législation européenne extraterritoriale s’appliquant aux produits utilisés dans l’UE
- Cette réglementation vise à encadrer les usages de l’IA pour préserver les droits des citoyens, avec des sanctions dissuasives allant jusqu’à 35 millions d’euros
- Aux États-Unis, l’approche est celle d’une co-construction public-privé, avec un décret présidentiel signé en octobre 2023
- Les plus gros investisseurs en IA sont les États-Unis et la Chine, suivis du Royaume-Uni qui souhaite jouer un rôle d’intermédiaire
- En France, un rapport recommande d’investir 5 milliards d’euros par an sur 5 ans pour rattraper le retard face aux États-Unis et à la Chine
- Il existe des différences importantes entre les systèmes nationaux d’innovation, avec des réseaux de cobrevets plus fermés en France
À retenir
Avec cette nouvelle réglementation européenne sur l’IA, les entreprises, notamment celles opérant en dehors de l’UE, vont devoir faire face à de nombreux défis en termes de productivité. Bien que visant à protéger les droits des citoyens, l'”effet Bruxelles” risque d’avoir des conséquences importantes. Heureusement, les gouvernements semblent prendre la mesure de ces enjeux stratégiques et s’engagent dans des plans d’investissement massifs pour rester compétitifs dans cette course à l’innovation. Espérons que la France saura saisir cette opportunité pour devenir un acteur majeur dans ce domaine, sans pour autant se transformer en simple laboratoire mondial de l’IA.
Sources
